Des mobilisations partout dans le groupe :
Les effets des accords COVID signés par l’entente (FO, CGC, CFTC) sont durement ressentis par les salariés. A Nantes, à St Nazaire, chez Airbus et chez Stelia, les salariés ont débrayé pour faire entendre leurs revendications :
- Annulation des heures de récupération COVID, remboursement pour ceux qui les ont déjà récupérées
- Retour du Variable et capitalisation de l’ACT,
- Horaires compatibles avec la vie personnelle (le vendredi en particulier),
- Réouverture de tous les selfs et permettre des repas à des horaires normaux.
La CGT soutient les salariés dans leurs revendications et est à leur côté pour qu’ils s’emparent de ces questions par la mobilisation.
Après 8 mois de discussion qui n’ont fait qu’entériner la baisse des acquis sociaux pour les salariés, en 1 jour ½, en débrayant à près de 1000 à St Nazaire, les salariés ont obtenu le recul de la direction sur les horaires et l’ouverture des Self en soirée. La mobilisation s’est poursuivie vendredi à Marignane, où entre 1500 et 2000 salariés ont débrayé pour demander l’annulation des récupérations COVID.
Qu’attendons-nous !
Exigeons la suppression et le remboursement des heures COVID :
C’est dans cet esprit que la CGT a exigé que les heures COVID soient annulées dans un courrier à la direction le 22/10/2020. Il est scandaleux que sur l’ensemble des chaînes, la direction fasse revenir des salariés le samedi et en même temps se fasse rembourser l’activité partielle pendant la semaine. Pour ceux qui ont déjà rattrapé, nous demandons le remboursement.
Nous rappelons que les salariés ont été contraints de rester confinés au domicile pour raison sanitaire par décision gouvernementale. Beaucoup de ceux qui voulaient reprendre le plus tôt possible ont vu leur demande refusée car l’effectif par poste était limité. Pour certains, cela représente jusqu’à 12 samedis à récupérer. Si les premiers volontaires étaient payés 7h20 pour 6h travaillées, ce n’est plus le cas aujourd’hui puisqu’il faut récupérer la totalité des heures.
D’autres salariés étaient en garde d’enfant, mais certains RH ont fait de la rétention de justificatifs pour garde d’enfant afin de les contraindre à entrer dans le dispositif récupération COVID. Pourtant ces mesures peuvent être encore rectifiées par la CPAM, mais certains secteurs refusent de faire le nécessaire.
Toute cette stratégie vise à préparer les salariés à l’annualisation du temps de travail. D’ores et déjà, la CGT refusera tout accord, APC ou autre, qui imposerait ces régressions.
Exigeons le retour du “Variable” et des horaires compatibles avec la vie personnelle
Depuis quelques semaines, la direction réunit dans chaque établissement (Nantes, St Nazaire et Toulouse) les organisations syndicales pour mettre en place des nouveaux horaires suite à l’accord APLD signé par l’entente. Avec ces horaires, le travail du vendredi se termine à 22H54, au détriment de la vie personnelle, par exemple du temps avec les enfants ou pour pratiquer des activités sportives. Faire travailler le vendredi comme les autres jours, c’est un recul de plus sur les conditions de travail.
Si la charge de travail est réduite de 15%, les salariés peuvent être en activité partielle tous les vendredis en soirée et environ un vendredi par mois en journée. Ce recours à l’APLD le vendredi est théorique et risque de ne pas être appliqué dans les secteurs en pleine activité.
La direction saisit l’opportunité de la période COVID pour remettre en cause les acquis permettant d’avoir des horaires variables, une période de fermeture pour les fêtes de fin d’année, et un horaire de fin de semaine adapté.
Exigeons des repas à des horaires respectant nos rythmes biologiques
Avec les nouveaux horaires, la pause repas est prévue entre 10h et 11h45 le matin et 18h à 20h en soirée. Mais quel serait l’impact sur notre santé ? Est-ce que la direction prend son repas du midi à 10h du matin ?
Toutes ces attaques n’ont qu’un but : intensifier le travail et baisser la masse salariale avec les suppressions d’emploi du PSE. En somme, produire plus avec moins de salariés pour qu’une fois la crise terminée, les profits soient de retour à des niveaux encore supérieurs à avant la crise et verser toujours plus de dividendes aux actionnaires. C’est ce qu’ils appellent « être plus compétitifs ».
Toutes ces réunions dans le cadre du PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) ont permis de mettre en lumière que ce n’est pas par le biais de ces négociations que nous pouvons nous protéger contre ces attaques. L’ensemble des salariés de l’aéronautique et d’autres secteurs subissent les mêmes mesures : c’est avec eux que nous devons chercher à construire un véritable rapport de force. Car nos intérêts en tant que salariés sont communs et diamétralement opposés à ceux des actionnaires qui cherchent le profit maximum sur notre dos. C’est eux ou c’est nous. Les salariés demandent la mise en place d’une réduction du temps de travail de manière pérenne pour permettre à nos collègues intérimaires et sous-traitants de revenir travailler à nos côtés et alléger la charge de travail de tous.