Ne crions pas au loup !

Rédigé le 15/05/2020


La presse se fait l'écho ce jour d'un plan de restructuration qui serait en préparation par la direction. Un accord de méthode serait même à l'ordre du jour pour fin mai. Il y est fait mention également de la mise en place de l'activité partielle sur 100% des effectifs, c’est-à-dire que chaque salarié pourrait être placé en activité partielle à un taux non encore connu. 

Comment se fait-il que de telles informations soient relayées à l'extérieur de l'entreprise sans que les organisations syndicales en soient informées au préalable en CSE (Commission Sociale et Economique) comme le prévoit la loi?

CSE après CSE, le discours de la direction se fait plus inquiétant. Pour autant, rien n'est dit sur des plans de suppression d'emploi. Leur objectif : installer un climat d'anxiété pour au final créer de la résignation chez les salariés.

La CGT demande au contraire de travailler à construire des alternatives, car des solutions existent!

S'il y a moins de travail, alors partageons le travail avec la réduction du temps de travail individuel. Si les machines sont inoccupées alors travaillons à l'amélioration des conditions de travail. Si les usines produisent moins d'avions alors travaillons à la diversification.

La mise en place de l'activité partielle doit servir d'amortisseur pour préparer ces alternatives. Il s'agit d'abord de préserver l'emploi et les savoir-faire qui seront nécessaires à leurs mises en œuvre.

L'activité partielle ne doit pas être mise en place de façon aveugle et indifférenciée, mais justifiée par les nécessités opérationnelles de production.

La CGT est bien consciente de la situation difficile traversée par la filière aéronautique. C'est pour cela que nous devons innover, sortir des vieux réflexes pour lesquels « point de salut » sans restructuration! 


Les salariées ne doivent pas payer la crise. Les salariées sont la solution pour sortir de la crise par le haut.